Le libre arbitre moléculaire
Chacun croit décider de ses actes et a probablement raison. Malheureusement, le libre arbitre est indémontrable. Faites quelque chose, n'importe quoi. Voila. Vous avez probablement levé le bras, esquissé un geste quelconque ; aviez-vous vraiment fait un choix, ou était-ce un réflexe? N'existe-t-il pas une suite de causes qui vous fait lever le bras gauche plutôt que le droit?
Il est quand même raisonnable d'admettre que nous ne sommes pas les marionnettes des évènements extérieurs (mais sans doute plus que nous le pensons).
Torturons-nous un peu l'esprit : on juge un criminel pour quelque crime horrible ; ce n'est pas un accident, les procureurs présument que son acte était volontaire. Si l'on appelle un neurolobiologiste à la barre, il expliquera a un jury incrédule que le geste qui a dirigé l'arme trouvait sa cause dans la transmission d'information d'un neurone à l'autre, et donc ultimement dans une réaction chimique (au passage, il serait instructif de localiser cette réaction et le neurone fautif). Or, les réactions chimiques ont a priori quelque chose de déterministe, elles sont inéluctables. Comment voir le choix délibéré là-dedans?
Je n'affirme pas qu'il n'existe pas de libre arbitre, seulement qu'il est difficile de le concevoir d'un point de vue moléculaire et réductionniste ; certainement, la conscience et le libre arbitre sont des produits d'émergence... ça me fait bizarre de me dire que la liberté sacrée à nos yeux provient de l'assemblage de modules élémentaires. Bien mieux, la volonté humaine (et même animale) a un pouvoir certain sur des réactions chimiques! (il y a comme une circularité... décidément, cette "conscience", ce n'est pas pratique)
Sur ce, je vais essayer de modifier de l'ADN par la seule force de mon esprit.
Il est quand même raisonnable d'admettre que nous ne sommes pas les marionnettes des évènements extérieurs (mais sans doute plus que nous le pensons).
Torturons-nous un peu l'esprit : on juge un criminel pour quelque crime horrible ; ce n'est pas un accident, les procureurs présument que son acte était volontaire. Si l'on appelle un neurolobiologiste à la barre, il expliquera a un jury incrédule que le geste qui a dirigé l'arme trouvait sa cause dans la transmission d'information d'un neurone à l'autre, et donc ultimement dans une réaction chimique (au passage, il serait instructif de localiser cette réaction et le neurone fautif). Or, les réactions chimiques ont a priori quelque chose de déterministe, elles sont inéluctables. Comment voir le choix délibéré là-dedans?
Je n'affirme pas qu'il n'existe pas de libre arbitre, seulement qu'il est difficile de le concevoir d'un point de vue moléculaire et réductionniste ; certainement, la conscience et le libre arbitre sont des produits d'émergence... ça me fait bizarre de me dire que la liberté sacrée à nos yeux provient de l'assemblage de modules élémentaires. Bien mieux, la volonté humaine (et même animale) a un pouvoir certain sur des réactions chimiques! (il y a comme une circularité... décidément, cette "conscience", ce n'est pas pratique)
Sur ce, je vais essayer de modifier de l'ADN par la seule force de mon esprit.
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