Understanding comics (the invisible art)
Je resterai aujourd'hui dans la lignée des billets du dimanche "sans aucun rapport avec la science" pour vous parler d'un livre, ou plutôt d'une bande dessinée, qui traite... de la bande dessinée elle-même.
Scott McCloud s'y représente lui-même pour nous expliquer comment fonctionne la bande dessinée, comment elle reproduit l'illusion du temps, de l'espace, mouvement, et plus étonamment encore, des sentiments. Pour chacun de ces aspects, l'auteur fait un bref rappel historique, passe en revue les styles des grands dessinateurs contemporains, explique rapidement la technique. L'ensemble est passionnant pour quiconque apprécie la BD, et, détail non négligeable, le contenu se lit beaucoup plus facilement sous cette forme que s'il avait été présenté en texte compact. Belle mise en pratique des thèses de l'ouvrage...
Je ne résiste pas à l'envie de vous exposer une des ficelles qui m'a le plus frappé. Vous avez probabalement déjà observé que devant une forme très simple, comme celle ci (attention, graphisme de haute technicité réalisé sous Paint):
... on voit invinciblement un visage humain, alors qu'elle n'est consitutée que d'un cercle, d'un trait et de deux points! Par une modification minime, on peut même prêter à ce dessin une expression!
C'est bien sûr le processus qui a cours avec les smileys que j'ai utilisé ici O_o. Pourquoi cela marche-t-il si facilement? Pourquoi voyons-nous un visage là où ne figurent que quelques traits? Scott McCloud propose une intéressante explication, que je ne me suis pas encore amusé à vérifier sur le plan scientifique: lorsque nous parlons, nous nous faisons une représentation mentale de notre propre visage. Bien sûr, cette représentation n'est pas graphique, mais elle est aussi schématique que les exemples ci-dessus. Nous avons en permanence une intuition de la position de notre bouche, de nos yeux, de quelques marqueurs de nos expressions. En voyant un dessin même très simple qui reproduit ces marqueurs, nous sommes capables de le compléter, ajoutant mentalement tous les détails, les sentiments qu'éprouvent les personnages, et tout cela par identification. Corollaire intéressant, plus le dessinateur détaille son dessin ou utilise de la couleur, plus le dessin perd sa dimension symbolique et moins il laisse de place à l'interprétation et l'identification par le lecteur. Ceci explique peut être la facilité avec laquelle les lecteurs de Dilbert s'identifient aux protagonistes, ajouté à la familiarité des situations de la vie de bureau.

Scott McCloud s'y représente lui-même pour nous expliquer comment fonctionne la bande dessinée, comment elle reproduit l'illusion du temps, de l'espace, mouvement, et plus étonamment encore, des sentiments. Pour chacun de ces aspects, l'auteur fait un bref rappel historique, passe en revue les styles des grands dessinateurs contemporains, explique rapidement la technique. L'ensemble est passionnant pour quiconque apprécie la BD, et, détail non négligeable, le contenu se lit beaucoup plus facilement sous cette forme que s'il avait été présenté en texte compact. Belle mise en pratique des thèses de l'ouvrage...
Je ne résiste pas à l'envie de vous exposer une des ficelles qui m'a le plus frappé. Vous avez probabalement déjà observé que devant une forme très simple, comme celle ci (attention, graphisme de haute technicité réalisé sous Paint):
... on voit invinciblement un visage humain, alors qu'elle n'est consitutée que d'un cercle, d'un trait et de deux points! Par une modification minime, on peut même prêter à ce dessin une expression!
C'est bien sûr le processus qui a cours avec les smileys que j'ai utilisé ici O_o. Pourquoi cela marche-t-il si facilement? Pourquoi voyons-nous un visage là où ne figurent que quelques traits? Scott McCloud propose une intéressante explication, que je ne me suis pas encore amusé à vérifier sur le plan scientifique: lorsque nous parlons, nous nous faisons une représentation mentale de notre propre visage. Bien sûr, cette représentation n'est pas graphique, mais elle est aussi schématique que les exemples ci-dessus. Nous avons en permanence une intuition de la position de notre bouche, de nos yeux, de quelques marqueurs de nos expressions. En voyant un dessin même très simple qui reproduit ces marqueurs, nous sommes capables de le compléter, ajoutant mentalement tous les détails, les sentiments qu'éprouvent les personnages, et tout cela par identification. Corollaire intéressant, plus le dessinateur détaille son dessin ou utilise de la couleur, plus le dessin perd sa dimension symbolique et moins il laisse de place à l'interprétation et l'identification par le lecteur. Ceci explique peut être la facilité avec laquelle les lecteurs de Dilbert s'identifient aux protagonistes, ajouté à la familiarité des situations de la vie de bureau.
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